• Le labyrinthe, chapitre 3

    Le voici, le voilà, le chapitre 3!

    Que devient Lazarre et qui est ce druide révélé sur ce mur?

    La suite des aventures de Lazarre nous est contée par Pascal Blatter, alias Piway en un court chapitre qui ne peut que vous donner envie de lire la suite... la semaine prochaine! :)

     

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    Chapitre 3.

    Mot : Opéra

     

    Frénétiquement, Lazarre se mit à cailler les murs avec sa pipe : les parois de métal allaient lui révéler d’autres indices autour du Gaulois…

     

    La peinture venait rapidement, à chaque coup sec contre les parois. Le glong de chaque assaut résonnait dans l’atmosphère humide. Mais rien… Le mur, autour du druide, était vide…

     

    Lazarre opéra un brusque demi-tour et appuya le dos de sa redingote contre le grand celte immobile. Sa bosse sur le métal lançait des éclairs de douleur. Il rangea sa pipe dans sa bourse et déglutit : ça ne devait pas se passer comme ça…

     

    Pendant un moment, seule cette idée tourna dans son cerveau : c’était trop injuste. Puis, au fur et à mesure qu’il se calmait, il dut bien se rendre à l’évidence : le druide et son ustensile n’étaient pas des signes à lui destinés. Et de toute façon, cela n’avait aucun rapport avec sa situation.

    Sous la ville au cordeau, Lazarre se sentit gagner par le désespoir et, sans crier gare, il se mit à courir comme un fou. L’air lui fouetta les joues, sa redingote s’étira tel un drapeau, ses jambes s’emballaient, il se sentait libre !

     

    Dans cet excès de joie irrationnelle, il se mit à tambouriner le mur à sa gauche. Une fois, deux fois, une troisième fois tout en faisant un tour complet sur lui-même. Il avait l’impression que la voie dans la quelle il se trouvait s’étendait à l’infini, rectiligne. Dans sa tête dansaient des serpes brandies à la face de lunes gibbeuses, riaient des faces hirsutes dans une impasse sombre, brûlaient des forêts de ficelles torves d’où s’élevaient de vibrantes fumeroles d’encens qui montaient à l’assaut de ses narines… Et lentement s’éleva dans ce paysage mental de larges lames de métal vert, brandies vers un ciel couleur de béton. Le monde s’obscurcit, saigna un court instant puis se vida.

     

    Lazarre frappa une dernière fois sur la paroi puis s’effondra, les yeux fermés et l’esprit terriblement altéré par l’opéra délirant qui s’y était déroulé. La ville lui était tombée sur la tête comme une caisse de gigantesques ciseaux. Il était à bout de force et il lui semblait que les coups résonnaient encore dans sa tête. Il palpa son front qu’il découvrit baigné de sueur et… Il n’en croyait pas ses doigts : deux petites cornes avaient poussé de part et d’autre de son crâne. Et les signes ne trompaient pas : c’était deux cônes courbes et rêches. Leur dureté acérée surprit soudain Lazarre, l’esprit toujours martelé par l’écho des coups qu’il avait donnés. Cependant il se trompait :  les coups résonnaient encore et pas seulement dans sa tête…

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